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Régime pour les patients sous anticoagulants

La médecine moderne a connu un progrès remarquable avec la généralisation des traitements anticoagulants, offrant aux personnes souffrant de maladies thromboemboliques, aux porteurs de valves artificielles et aux patients diagnostiqués avec une fibrillation auriculaire la possibilité d’un mode de vie plus sûr. Cependant, l’utilisation de ces médicaments ne se limite pas seulement à la thérapie médicamenteuse, mais a également un impact significatif sur la nutrition des patients. Pour atteindre l’effet optimal des anticoagulants, il est essentiel que les patients prêtent attention à leur apport en vitamine K.

Le rôle de la vitamine K dans la coagulation

La vitamine K joue un rôle crucial dans la régulation de la coagulation sanguine. Il existe deux principales formes de vitamine K : K1 et K2. La vitamine K1 se trouve principalement dans les légumes à feuilles vertes, tandis que la vitamine K2 se retrouve dans les aliments d’origine animale et les aliments fermentés. Pour les patients sous traitement anticoagulant, l’apport en vitamine K1 est particulièrement important, car cette vitamine influence le mécanisme de la coagulation sanguine.

Les anticoagulants, comme la warfarine, bloquent l’effet de la vitamine K, réduisant ainsi le risque de formation de caillots. Si un patient augmente soudainement son apport en vitamine K, l’effet du médicament diminue, ce qui peut entraîner une thrombose. En revanche, une diminution de l’apport en vitamine K peut entraîner une augmentation de l’effet du médicament et des saignements. C’est pourquoi il est crucial de stabiliser l’apport en vitamine K pendant le traitement.

Les besoins quotidiens en vitamine K sont de 20 à 40 microgrammes, mais de nombreux aliments dépassent largement cette quantité. Les patients doivent donc veiller à ce que leur apport en vitamine K soit réparti de manière homogène dans leur alimentation, en évitant les variations drastiques. Il est préférable de consommer des aliments riches en vitamine K de manière continue, mais en quantités modérées.

Aliments riches en vitamine K et leur consommation

Les aliments riches en vitamine K comprennent : les légumes à feuilles, tels que les épinards et l’oseille, les crucifères, comme le brocoli et le chou de Bruxelles, ainsi que diverses légumineuses et des aliments d’origine animale, comme le foie et les œufs. Ces aliments sont d’excellentes sources de vitamine K, mais doivent être consommés avec précaution pendant le traitement anticoagulant.

Il est recommandé que les patients consomment au maximum 100 g d’aliments riches en vitamine K par jour, et il est conseillé de choisir seulement un ou deux types de matières premières lors d’un repas. Les œufs, par exemple, ne doivent pas être consommés comme plat principal, car ils constituent également une source significative de vitamine K. Il est préférable de varier les aliments, mais de manière modérée, en veillant à un apport uniforme en vitamine K.

De plus, il est important de savoir que le thé vert, en raison de sa forte teneur en vitamine K, n’est pas recommandé ; il est préférable de consommer des tisanes ou des infusions de fruits. Les aliments gras, tels que les vinaigrettes et les poissons gras, doivent également être évités en raison de leur haute teneur en vitamine K. Les feuilles intérieures plus pâles des légumes à feuilles contiennent moins de vitamine K, ce qui peut rendre leur consommation plus favorable.

Facteurs importants pendant le traitement anticoagulant

Pour les patients sous thérapie anticoagulante, non seulement la nutrition, mais également de nombreux autres facteurs influencent l’efficacité du médicament. Les différents médicaments que prennent les patients peuvent avoir un impact significatif sur le niveau d’INR, il est donc important que les patients informent leur médecin des nouveaux médicaments qu’ils ont commencés à prendre. Par exemple, de nombreux analgésiques en vente libre, hormones thyroïdiennes, médicaments hypocholestérolémiants et antibiotiques peuvent influencer le fonctionnement des anticoagulants.

De plus, la consommation d’alcool joue également un rôle dans l’efficacité du traitement. Un maximum de 2 dl de vin rouge par jour est autorisé, mais une consommation excessive d’alcool peut augmenter le risque de saignements. La fièvre, en tant qu’état pathologique, influence également l’effet du médicament, donc si les patients développent de la fièvre, il est conseillé de consulter un médecin.

En somme, ceux qui vivent avec un traitement anticoagulant doivent être attentifs à leur alimentation et à leurs médicaments pour minimiser le risque de complications et garantir l’efficacité du traitement. En suivant les conseils médicaux et en adaptant consciemment leur alimentation, ils peuvent atteindre avec succès les résultats souhaités.